Bercé trop près du mur du (bon) son, entre chanson française, châabi et rap des années 90-2000, Ismaël Metis est une plume. Qui sait être tranchante, précise, comme un scalpel, ou douce pour caresser les idéaux de ceux qui rêvent encore. Fine comme la distance entre poétique et politique. Sa branche s’appelle rap, elle a les couleurs du métro de New York dans les 80s, le rouge brique de son Nord natal, et les feuilles sur lesquelles on écrit vers-espoirs et colères noires.
Sur son écorce, on peut lire une dizaine d’années de rap, celles d’un adolescent (qui s’appelait alors « MC Metis ») portant sa mixtape (Alter MC, 2011) et son premier album (Ma quête, 2012) aux quatre coins de la France. Permis de déconstruire, le nouvel opus, veut faire bouger la tête et ce qu'il y a dedans. Crier en souriant. Déconstruire.
Zéro sample, une contrebasse, un clavier, des percussions et la créativité de Malik Berki pour orchestrer le tout… un travail d’artisan, loin des étiquettes qu’on colle sur les fins de séries et les têtes de gondoles : « C’est pas du rap conscient, pas du rap engagé (…) pas du boom bap, pas d'la trap… c’est du rap ! » Ismaël Metis, c’est entrée-plat-dessert. Fond, forme, et flow.
Concert du samedi 12 septembre 2020 au Kilowatt (Vitry-sur-Seine, 94)
Réalisation par Catherine Breton.
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