L'Assemblée nationale a voté en première lecture la proposition de loi de la majorité contre la «maltraitance animale». Votée à la quasi-unanimité avec 79 voix pour et 2 voix contre de l'UDI, elle a été saluée par de nombreux députés. «Le vote fait suite à plus de trois années de travail parlementaires engagées (...) Aujourd'hui nous inscrivons une première pierre nécessaire et une avancée majeure dans la lutte contre la maltraitance animale», a déclaré la députée LREM Aurore Bergé.
Le texte, qui doit maintenant être examiné par le Sénat, prévoit d'éviter les achats impulsifs d'animaux de compagnie. Tout nouvel acquéreur devra désormais signer «un certificat d'engagement et de connaissance».
Les députés se sont aussi prononcés pour l'interdiction en 2024 de la vente des chats et chiens en animalerie, comme demandé par les associations de protection des animaux au nom de leur bien-être. Les députés ont voté en faveur de l'interdiction progressive de la détention d'animaux sauvages dans les cirques itinérants et les delphinariums.
Les députés UDI voient dans les dispositions adoptées un «cheval de Troie» pour la fermeture ensuite des zoos. Des LR redoutent «un remède pire que le mal» pour ces animaux sauvages au devenir incertain. Mais, pour la secrétaire d'Etat à la Biodiversité Bérangère Abba, «notre perception de la captivité a réellement changé» et «notre responsabilité est de dépassionner ces sujets». Les sanctions pour maltraitance sont également durcies, avec des peines allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende en cas de sévices graves. .