Le projet « Hercule » continue à mobiliser les agents EDF contre lui. Près d’un quart d’entre eux était en grève ce mercredi pour demander son retrait. Le projet prévoit la scission du groupe en trois entités : d’un côté EDF bleu et EDF azur – deux entreprises publiques – pour les centrales nucléaires et les barrages hydroélectriques, et d’un autre EDF vert, coté en Bourse, pour la distribution d’électricité et les énergies renouvelables. Ses opposants dénoncent le risque d’un « démantèlement » et d’une hausse des tarifs de l’électricité.
A Paris, environ 200 militants de la CGT ont déversé des compteurs Linky devant le siège de La République en Marche, dans le deuxième arrondissement. Ces compteurs, synonymes selon la CGT de suppressions d’emplois, puisqu’ils peuvent être installés par des prestataires et évitent les déplacements d’agents pour les relevés, « on les dépose devant les fossoyeurs du service public », a conclu Cédric Liechti, secrétaire générale de la CGT Energie Paris. Des actions ont également eu lieu dans plusieurs villes françaises et devant certains sites d'EDF le même jour, à l'occasion de l'appel à la grève de l'interfédérale (CGT, CFE-CGC, CFDT, FO).
L'interfédérale est invitée mercredi, à l'initiative du communiste Sébastien Jumel, à une réunion avec des députés des principaux groupes d'opposition, des Insoumis aux Républicains. Le débat sur Hercule pourrait être ouvert à tous les Français : les sénateurs et députés socialistes ont fait part de leur intention de déposer une proposition de référendum d'initiative partagée (RIP) contre le projet.