Au premier étage de l'hôpital de jour de Nanterre (Hauts-de-Seine), plusieurs pancartes plastifiées affichent en grosses lettres rouges «Vaccin Covid » un peu partout. « Les doses sont enfin arrivées ce matin. C'est parti  ! », se réjouit Bruno Albert, directeur des soins et référent adjoint du nouveau centre de vaccination de l'établissement. Prévenus trois jours plus tôt par l'ARS qu'ils allaient recevoir, pour les semaines et mois à venir, ceux qui souhaitent bénéficier du traitement contre le coronavirus, les équipes de l'hôpital ont eu très peu de temps pour mettre en œuvre le parcours de vaccination. « C'était court, mais on a réussi à s'organiser, comme on a toujours su le faire ces onze derniers mois avec ce fichu virus », souligne encore Bruno. Pour l'heure, seuls les soignants et le personnel hospitalier de plus de 50 ans, qui ont donné leur accord, sont prioritaires. Comme Vincent, infectiologue au sein de l'hôpital, soulagé que le rythme s'accélère. Manche du tee-shirt retroussée sur l'épaule, il est l'un des premiers soignants des Hauts-de-Seine a se faire vacciner contre le Covid-19. Comme lui, ils sont une quinzaine à avoir reçu une première injection ce mardi après-midi. « Dès que j'ai su que je pouvais me faire vacciner ici, je n'ai pas hésité une seconde à m'inscrire. Je le fais pour moi mais aussi pour les patients que je côtoie tous les jours, explique Martine, cheffe du service de radiologie. Je suis pour l'instant la seule de mon service. Certains de mes collègues sont encore un peu frileux. Alors je viens aussi me faire piquer le bras pour montrer l'exemple ! ».