Sabotons d'abord un souvenir d'enfance, même si c'est délicat en cette période de Noël : vous n'avez jamais eu, sauf coïncidence, l'âge qu'indique le fond du verre Duralex que vous regardiez à la cantine avec vos petits camarades. Ce numéro n'est que celui du moule avec lequel le verre en question a été fabriqué. Duralex, par ce système, pouvait remonter la chaîne de fabrication en cas de défaut qui entraînerait la casse, très improbable, de son verre (qu'on appelle ici un « gobelet »). Car un verre Duralex, c'est bien connu, ne casse (presque) jamais. Il suffit d'en avoir vu rebondir un sur le sol carrelé de la cantine pour s'en convaincre. C'est d'ailleurs ce qui a fait la réputation de la vaisselle fabriquée par Duralex dans son usine, un vieux bâtiment industriel planté depuis plus d'un siècle près d'Orléans, à La Chapelle-Saint-Mesmin.
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