Jean Castex démarre sa conférence de presse: "Je reviens devant vous 15 jours après la mise en place du confinement pour faire un point sur la situation sanitaire. La France vous le savez affronte une deuxième vague épidémique extrêmement forte qui touche durement l'ensemble de nos voisins européens. Au cours des deux derniers mois, nous avons connu plus de 10.000 décès supplémentaires en France un décès sur quatre est dû à cette maladie aujourd'hui. Ces derniers jours, [on a compté] une hospitalisation toutes les 30 secondes et une admission en réanimation toutes les trois minutes. 40 % des personnes admises en réanimation ont moins de 65 ans
45% des salariés ont télé-travaillé au cours des dernières semaines, de même le nombre de déplacements a très largement baissé. Le nombre de nouvelle contamination a baissé de 16% en une semaine, cela traduit une inflexion positive. Mais attention car cette baisse est fragile et nous pouvons rester prudent. Il serait irresponsable de lever ou alléger le confinement. Cette évolution doit être interprétée de manière positive, mais prudente. Positive, car elle traduit une inflexion et c'est ce que nous espérions. Positive, car cette tendance, si elle se confirme, indiquerait que ce qu'on appelle le taux de reproduction du virus, le fameux R, est passé en dessous de 1 pour se situer entre 0,8 et 0,9. Prudente, car nous ne voyons pas encore l'impact de cette évolution sur les hospitalisations
Nous maintenons inchangées au moins pour 15 jours les règles du confinement et les boutiques fermées le resteront. J'assume mes responsabilités. Dans les prochains jours, chacune des 800 cités universitaires de France, va disposer de deux référents étudiants, notamment pour accompagner les étudiants de première année ou en difficultés.
J'ai donné des consignes de fermeté au Ministre de l'Intérieur en Ile de France et dans les grandes villes pour surveiller l'application des règles et j'en appel au civisme pour le respect de ces règles destinées à protéger notre santé.
Si la semaine prochaine la tendance en baisse ne se confirme nous prendrons des mesures supplémentaires.
Si au contraire, la baisse se confirme, cela voudrait que le pic sera atteint et ce serait une bonne nouvelle et une étape importante. Des premières mesures d'allégement pourraient intervenir le 1er décembre mais pas les bars, les restaurants et les salles de sport.
Les dispositifs d'aide que nous mettons en place se traduiront par le versement des premières aides financières au titre de l'activité partielle ou du fonds de solidarité de 10 000 euros par mois dans les prochains jours et d'ici la fin du mois de novembre"