La réconciliation nationale. Sur cette question, l’avocat et homme politique, Hermann Yaméogo, ne s’arrache pas les cheveux pour défendre son bien-fondé pour le Burkina. D’ailleurs, pour lui, c’était le souci à régler avant toute élection dans le contexte actuel du pays. « Quand on parle de réconciliation nationale, les gens pensent que c’est entre hommes politiques. Ça n’intéresse pas que le politique. La réconciliation aussi c’est entre l’Etat et le citoyen, parce que l’Etat ne garantit plus la sécurité, l’Etat ne remplit plus ses missions de sécurité. Il y a l’incivisme galopante, parce que le citoyen n’a plus confiance en l’Etat ».
C’est certainement fort de cette conviction que son parti s’abstient de prendre part aux élections du 22 novembre 2020. Bien que parfois incompris, le président de l’UNDD reste stoïque sur cette question de réconciliation nationale. A ce sujet il lâche : « La réconciliation c’est aussi la mémoire, on raconte trop de mensonge sur les gens ; sur des évènements politiques qui n’ont pas existé ; on ment tellement ; on travestit tellement l’histoire qu’il y a un divorce entre l’Etat, la nation et sa mémoire.
Vous prenez l’armée, il n’y a pas d’entente entre certains corps, on privilégie certains ; ce n’est pas l’armée qu’on a connue en 1960, ce n’est pas l’armée qu’on connaissait sous le régime de Blaise Compaoré ; il faut une réconciliation au niveau de l’armée. Vous prenez les communautés, qui aurait pensez il y a de cela 10 ans, 5 ans, qu’on arriverait à poursuivre les peulhs dans ce pays ?
Le samedi, 10 octobre 2020, alors même que l’opinion nationale ignorait que le président du Faso, Roch Kaboré, se disposait à faire, pour la première fois de son mandat, une annonce majeure sur le sujet, Me Hermann Yaméogo a accepté l’invitation de Lefaso TV, pour scruter la question. Avec lui, il a simplement été question de la vie du Burkina et de son avenir.
L’élément à travers cette vidéo.