Dans une enquête sur la crise chez les policiers, le reporter de TMC met en avant le manque de dialogue entre forces de l’ordre et population.
De la formation des futurs agents à l’école de police de Reims aux patrouilles avec la Bac de Grenoble, dont des quartiers ont fait la Une cet été, en passant par les commissariats de Roubaix et de Marseille, le journaliste avec l’équipe de Bangumi Production a voulu « montrer les conditions de travail des policiers, voir la réalité ». Par rapport aux reportages déjà réalisés sur le sujet, « ça nous intéressait d’entendre des personnes dont on parle énormément dans le débat public et à qui on donne assez peu la parole », estime le journaliste. Lequel voulait notamment « confronter les policiers à tout ce que voit et entend sur eux en ce moment, et voir comment ils se positionnent face aux accusations dont ils sont la cible », tout en donnant la parole à ceux qui ont été victimes de violences policières. Martin Weill « sent une forme d’agacement par rapport au débat public chez certains policiers » mais souligne « l’honnêteté » de leurs témoignages, quitte parfois à entendre « des propos choquants ».
En expliquant que « les jeunes se sentent délaissés, les policiers se sentent dépassés, voici ce qui constitue un cercle vicieux », il résume la situation provoquée par exemple par les rodéos sauvages. « Une situation ubuesque, il n’y a pas de malveillance d’un côté ou de l’autre, on se trouve face à des gens qui ne se comprennent pas. » Pour l’une des incarnations de la chaîne TMC, « c’est ce qui ressort le plus, c’est le manque de dialogue, de compréhension. »