Dijon a été de nouveau la proie de violences cette nuit, les forces de l’ordre ayant dû disperser un attroupement d’hommes cagoulés et armés voulant défendre leur quartier après trois expéditions punitives menées par plusieurs dizaines de Tchétchènes au cours du week-end. Alors que des gendarmes mobiles et des forces du Raid ont été envoyés en renfort et ont permis de ramener le calme vers 22h, le secrétaire d’Etat Laurent Nunez a annoncé qu’il se rendrait en Bourgogne mardi.
L’origine des incidents semble être l’agression, le 10 juin, d’un jeune Tchétchène par « un membre de la communauté maghrébine », avant indiqué le procureur de Dijon, Eric Mathais, dimanche.
Dans une ville peu habituée à ce genre de trouble, des dizaines de personnes armées de barres de fer et d’armes de poing, dont on ne sait si elles sont factices ou non, se sont rassemblées lundi dans le quartier sensible des Grésilles.
Ces hommes cagoulés pour la plupart ont tiré en l’air, détruit des caméras de vidéo-protection et incendié poubelles et véhicules, ont indiqué à l’AFP des sources policières. L’intervention s’est terminée vers 22h00, ne laissant que quelques carcasses calcinées de poubelles et de véhicules dans le quartier redevenu calme. Quatre personnes ont été interpellées, selon la préfecture.
Dans la soirée, le ministère de l’Intérieur a jugé « inadmissibles » les « violents troubles à l’ordre public et les actes d’intimidation » de ces derniers jours, promettant « une réponse ferme ». Le procureur de Dijon, Eric Mathais, avait indiqué plus tôt lundi que « six blessés » avaient été enregistrés « au total dans trois épisodes successifs (vendredi, samedi et dimanche soir) ». Une enquête a été ouverte, « en particulier pour tentative de meurtre en bande organisée, dégradations, incitation à la violence », en cosaisine entre la police judiciaire et la sécurité publique.