«Je n’ai pas à m’excuser en tant que blanche et en tant que Française » pour « la mort d’un Afro-Américain » et d’Adama Traoré, a affirmé mercredi soir dans une vidéo postée sur son site facebook l’ex-députée d’extrême droite Marion Maréchal. La nièce de la présidente du RN Marine Le Pen voit ses propos comme une « réaction épidermique » face « au rouleau compresseur » de l’affaire Georges Floyd, un Afro-Américain tué par un policier blanc qui a soulevé un grand émoi dans le monde et ravivé en France la polémique sur la mort d’Adama Traoré en 2016 à la suite de son interpellation par les forces de l’ordre.
« Je n'ai pas à m'excuser parce que je n'ai pas colonisé, je n'ai colonisé personne, je n'ai mis personne en esclavage de la même manière que tous ces groupes politiques et tous ces militants politiques eux-mêmes n'ont jamais été colonisés ou mis en esclavage », a-t-elle poursuivi. Elle a dénoncé une « tentative de subversion des esprits » et des « groupes militants, de gauche, dits antiracistes, indigénistes, Black Lives Matter », qui, selon elle, « demandent non seulement de nous mettre à genoux, mais en plus de salir la mémoire de nos ancêtres, de cracher sur notre histoire, de purger notre héritage d'abattre nos statues ».
Elle accuse le gouvernement d'avoir cédé à « la loi de l'émotion du groupe, du vil calcul politicien et de la bêtise » en tolérant les manifestations dénonçant les violences et le racisme au sein des forces de l'ordre.