Depuis le mardi 17 mars, les déplacements des Français sont réduits au strict minimum afin de lutter contre la propagation de l'épidémie de coronavirus. Une distanciation sociale forcée qui induit un isolement de très nombreuses personnes. Stress, troubles de l'humeur, angoisse, irritabilité, les répercussions peuvent être nombreuses. « Le confinement est vécu comme une privation de liberté. La première chose à faire est de prendre conscience que cette mesure a été prise par l'État pour prendre soin de nous. Par cette décision, l'État joue son rôle protecteur. C'est à chacun d'être acteur de la sécurité collective », expose Valérie Sengler, psychanalyste à Paris.
L'important reste aussi d'avoir conscience que cette situation n'est pas définitive : dans quelques semaines, la vie aura certainement repris son cours normal. « Considérer la situation actuelle avec un état d'esprit positif va nous permettre de mieux la vivre. Se cabrer, se dire que c'est injuste, qu'on ne supporte pas le confinement ne fera qu'accentuer le mal-être. Il vaut mieux toujours accepter de "faire avec" que de "se battre contre", en d'autres termes, autant que faire se peut, lâcher prise », conseille Valérie Sengler. « Nous sommes protégés, pas enfermés. Il faut se dire que c'est pour notre bien, ne pas se créer d'angoisses irrationnelles et tenter de subir le moins possible cette situation inédite », conseille la psychanalyste. Pour éviter de broyer du noir, la spécialiste recommande de ne pas trop regarder les informations. Avant tout, il faut évidemment choisir des sources fiables et ne pas croire tout ce que vous lisez sur Internet ou les réseaux sociaux.