Aux États-Unis, les primaires du Parti démocrate pour la course à la Maison-Blanche vont connaître un tournant mardi 3 mars avec le « Super Tuesday » (super mardi). Ce jour-là, ce sont 14 États, avec les îles Samoa américaines et les électeurs démocrates de l’étranger, qui votent en même temps. Jusque-là, les scrutins ont eu lieu État par État. Ce « Super Tuesday » permettra d’y voir plus clair entre les différents candidats en lice, comme le favori Bernie Sanders, Elizabeth Warren, Joe Biden ou encore Michael Bloomberg, qui se frottera aux suffrages pour la première fois. Le « Super Tuesday » est l’occasion pour les candidats de démontrer qu’ils peuvent séduire partout ou, au contraire, de voir exposée au grand jour leur incapacité à convaincre des électeurs assez variés pour avoir une chance de remporter la Maison-Blanche. Pour décrocher l’investiture démocrate, un candidat doit afficher une majorité absolue (1 991) de ces délégués, assignés proportionnellement aux scores engrangés dans chaque primaire. Bernie Sanders domine les sondages dans les deux États les plus riches en délégués : la Californie (415 délégués) et le Texas (228). Il faut impérativement qu’un candidat fasse plus de 15 % pour recevoir des délégués. Le grand favori Bernie Sanders argue déjà que celui qui aura alors le plus de délégués devrait être désigné vainqueur. Mais il est le seul, ses rivaux appelant à s’en tenir aux règles du Parti démocrate. Si personne n’obtient la majorité, quelque 770 « super-délégués » – des notables et élus du parti – entrent alors aussi en piste avec le pouvoir de faire basculer le scrutin. Du fait de son statut d’ancien vice-président, Joe Biden est lui-même un « super-délégué ».