Taha Siddiqui, 34 ans, journaliste d'investigation au Pakistan pendant des années, a dû quitter précipitamment son pays, son travail, sa maison, vendre ses biens pour recommencer une nouvelle vie loin de chez lui, pour sa propre sécurité et celle de sa famille. Prix Albert-Londres dans la catégorie audiovisuel en 2014, le reporter, connu pour dénoncer les violations des droits de l'Homme commis par l'armée pakistanaise dans son pays, a échappé de peu à un kidnapping en janvier 2018. Taha Siddiqui décide alors de médiatiser l'affaire à la télévision, en accusant ouvertement les autorités pakistanaises d'avoir commandité ce rapt. En danger de mort et sous les conseils avisés de ses proches et amis, il est contraint de partir en exil. C'est en France, à Paris qu'on le retrouve. Il vit ici depuis maintenant deux ans. Après plusieurs mois de galère pour trouver un logement dans la capitale, avec sa femme et son fils, Taha a enfin pu poser ses valises en Seine-Saint-Denis. Entre les cours qu'il donne à Sciences Po, la rédaction d'articles et un projet de BD retraçant son parcours, Taha Siddiqui va ouvrir un bar-concept, qu'il a baptisé "The Dissident Club", où il veut réunir artistes, intellectuels, journalistes, lanceurs d'alerte eux aussi réfugiés politiques.
Retrouvez l'info en temps réel avec Le Parisien : >> http://www.leparisien.fr/#xtor=AL-1481423430