En Allemagne, la présidente du parti conservateur vient de démissionner. C’est la crise ! Car une partie de ses troupes avait voté avec l’extrême droite. Une leçon à tirer pour ce qui pourrait se passer un jour en France ? «L’Allemagne est atteinte par un syndrome français que nous connaissons depuis la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour en 2002, confirme notre invité. Mais l’Allemagne est un pays extrêmement stable qui sait nouer des compromis sans balayer ses forces politiques.»
Mais la CSU a beaucoup couru après l’extrême droite et a été beaucoup sanctionnée dans les urnes. «C’est la sanction d’une politique qui consiste à courir après l’extrême droite, explique Philippe Bas, pour arrêter une prétendue hémorragie d’électeurs venant de la droite et qui iraient vers l’extrême droite. Mais c’est une fausse analyse. En France, l’extrême droite se nourrit d’un électorat qui était anciennement communiste et c’est la gauche qui n’a pas su garder l’électorat populaire !».
Marion Maréchal semble «draguer» les électeurs de droite. De quoi s’inquiéter ? «Marion Maréchal est sur un segment très étroit de l’opinion publique, c’est une droite traditionnelle qui n’a jamais été populaire, très conservatrice, il n’y a pas d’analogie entre l’axe politique de Marine Le Pen et le sien (…) Soyons nous-mêmes, la droite et le centre, sans aucune alliance ni complexe !».