Ouvert mardi dernier au Sénat des Etats-Unis, le procès en destitution de Donald Trump paraissait jusque-là bien verrouillé.
Les procureurs démocrates ont déjà présenté leurs charges. Ils accusent d’abord Donald Trump d’abus de pouvoir pour avoir fait pression sur les dirigeants ukrainiens afin qu’ils enquêtent sur Joe Biden, potentiel rival démocrate du Président dans la course à la Maison Blanche au mois de novembre.
Ils l’accusent aussi d’obstruction au travail du Congrès pour avoir interdit à son proche entourage de témoigner devant la Chambre des représentants. Soutenue par la totalité des sénateurs républicains, la défense de Donald Trump a commencé la semaine dernière à balayer ces arguments en estimant qu’il n’y avait pas dans le dossier de quoi destituer le Président. Elle doit poursuivre aujourd’hui sa plaidoirie avec l’objectif de plier définitivement l’affaire à la fin de la semaine.
Sauf qu’un imprévu est survenu dimanche. Le New York Times a publié les bonnes feuilles d’un livre écrit par John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, licencié par ce dernier pour incompatibilité d’humeur.
Or, John Bolton qui confirme semble-t-il l’accusation d’abus de pouvoir du Président américain avec l’Ukraine est l’un des témoins que veulent entendre les démocrates.
La première question, aujourd’hui, est de savoir si quelques sénateurs républicains vont changer d’avis et accepter de faire venir l’ancien conseiller à la sécurité de Donald Trump.
La seconde question est de savoir qui a fait fuiter le livre de John Bolton dont le manuscrit est actuellement à la relecture à la Maison Blanche pour raisons de sécurité défense.
Le procès de Donald Trump pourrait se jouer à quitte ou double cette semaine.