10 400 caméras piétons ont été livrées l'an dernier, mais la plupart d'entre elles remplissent encore les placards des commissariats car leur utilisation en mission s'avère trop compliquée.
Ces caméras étaient censées aider les forces de l'ordre lors des manifestations. Mais les agents équipés de lanceurs de balles de défense (LBD) se retrouvent à filmer leur crosse. Les forces de l'ordre dénoncent également une autonomie bien trop faible. A peine deux heures, quand leur mission peut en durer plus d'une quinzaine. Les batteries sont par ailleurs difficiles à changer en pleine action et le système d'activation serait trop long.
En octobre dernier, le syndicat UNSA a alerté le ministère de l'Intérieur par courrier. Réponse de l'intéressé : «On nous explique clairement que le dysfonctionnement vient du fait que l'on a voulu équiper plus de fonctionnaires donc l'appel d'offres a été fait sur un produit à moindre coût», explique Régis Debord, délégué national CRS UNSA-Police.
Le dispositif a tout de même coûté 2,3 millions d'euros. Selon nos informations, l'administration réfléchit désormais à son amélioration.