Depuis un mois, la sardine est devenue le symbole d'un vaste mouvement citoyen qui a déferlé sur les places des villes transalpines. Objectif : faire barrage au « fascisme » et au « discours de haine » porté par l'ancien ministre, Matteo Salvini. Hier, c'était au tour de la Piazza San Giovanni à Rome d'être prise d'assaut par le banc des Sardines. Des dizaines de milliers de personnes, jeunes et moins jeunes, de Rome et d'ailleurs, se sont retrouvées au pied de la basilique Saint-Jean-de-Latran. Après l’Ombrie, Matteo Salvini entend bien conquérir un autre bastion historique de la gauche italienne, Bologne, lors des régionales de janvier prochain. Mais à Bologne, le 14 novembre, sur la place principale, 15 000 Sardines se sont entassées pour faire bloc face au leader souverainiste. Les poissons ont été même aperçus dans plusieurs capitales européennes. « Nous avons gagné 113 places à 0 en un mois », se félicitait ce samedi Mattia Santori, l'un des fondateurs du mouvement. « Pendant qu'il y a des gros et des petits poissons qui crient au racisme et au fascisme [...], nous, on s'occupe des taxes, de la croissance, de l'emploi, du futur, et nous faisons des propositions », a lancé Matteo Salvini.

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