Une semaine avant la mise en place du nouveau système d’indemnisation du chômage, Pôle emploi publie ce vendredi les dernières statistiques du nombre de demandeurs.
Pôle emploi publie vendredi à midi le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à l’agence au troisième trimestre, les dernières statistiques avant l’entrée en vigueur de la réforme controversée de l’indemnisation du chômage au 1er novembre.
Au deuxième trimestre, le nombre de chômeurs (catégorie A) sur la France entière avait baissé de 0,5% à 3,632 millions de personnes, tout comme celui du nombre de demandeurs d’emploi, avec ou sans activité (catégories A, B et C) à 5,888 millions. Pour les chômeurs en catégorie A, cela traduisait un ralentissement de la baisse après 0,7% au premier trimestre et 1,1% au dernier trimestre 2018. Plusieurs indicateurs plaident en faveur d’une poursuite, même modeste, de cette baisse.
Un marché dynamique
Malgré la détérioration de l’environnement économique européen et international (tensions commerciales, Brexit, etc), le marché de l’emploi reste dynamique en France. Après une stagnation au second trimestre, les déclarations d’embauches de plus d’un mois sont reparties nettement à la hausse (+2,3%), portées par les CDI (+3%), selon des statistiques de l’Acoss (la "banque de la Sécu") publiées mercredi.
Dans son dernier point de conjoncture début octobre, l’Insee table sur plus de 260 000 créations nettes d’emplois pour 2019 dans le cadre d’une croissance française qui résiste un peu mieux que ses voisins à 1,3%. Cela devrait conduire à ramener le taux de chômage à 8,3% de la population active à la fin de l’année contre 8,5% à la fin juin.
Durcissement des règles d’indemnisation
Pour accélérer cette baisse du nombre de demandeurs d’emploi, l’exécutif mise notamment sur le durcissement des règles d’indemnisation du chômage qui entrent en vigueur en partie au 1er novembre. La réforme, très critiquée par les syndicats qui y voient comme Laurent Berger (CFDT) "un système d’accroissement de la pauvreté", modifie en particulier la durée minimale de travail exigée pour ouvrir des droits.
A partir du 1er novembre, il faudra avoir travaillé six mois sur les 24 derniers mois au lieu de quatre mois sur les 28 derniers. Le seuil permettant un rechargement des droits sera également de six mois contre un aujourd’hui.