« Nous vivons un moment de l’Europe extrêmement important et sensible. Il y a une nouvelle Commission, un nouveau Parlement européen qui se mettent en place et qui affrontent tous deux une crise politique que nous ne devons pas laisser s’installer et développer. » Emmanuel Macron est revenu, ce vendredi, sur le rejet essuyé, jeudi, par Sylvie Goulard, sa candidate à la Commission européenne. « Je crois indispensable d’avoir une Commission forte, qui puisse porter des projets ambitieux », a-t-il plaidé lors d’une conférence de presse à Paris, avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban.
Les députés européens ont infligé un revers humiliant au président français, en recalant pour des raisons éthiques sa candidate à la Commission européenne, Sylvie Goulard, sous le coup d’une enquête judiciaire en France. C’est la première fois qu’un candidat présenté par la France pour un poste de commissaire est retoqué par le Parlement européen.
La responsabilité imputée à Ursula von der Leyen
Emmanuel Macron a rejeté la responsabilité du choix de la candidate française sur la présidente de la nouvelle Commission, l’Allemande Ursula von der Leyen. Le président français, pour lequel l’Europe est une priorité, veut avant tout, comme il l’a précisé jeudi, sauver le mandat promis à Sylvie Goulard pour la France, un vaste portefeuille du Marché intérieur, comprenant la politique industrielle, le numérique, la défense et le spatial.
Le Parlement européen doit voter l’investiture de la nouvelle commission le 23 octobre, pour permettre son entrée en fonction le 1er novembre.