Le dispositif de sécurité déployé vendredi soir sur les Champs-Elysées, à l'occasion de la finale Algérie-Sénégal de la Coupe d'Afrique des Nations, sera similaire à celui de la demi-finale Algérie-Nigéria. Soit 2500 policiers et gendarmes ainsi que 300 pompiers, comme l'a annoncé le préfet de police Didier Lallement lors d'une conférence de presse mercredi 17 juillet.
La maire du VIIIème arrondissement, Jeanne d'Hauteserre, avait réclamé une interdiction des manifestations sur les Champs-Elysées suite à des heurts qui avaient éclatés lors des trois dernières victoires des Algériens.169 personnes ont notamment été interpellées dans la nuit du 14 au 15 juillet à Paris et dans la petite couronne.
Demande rejetée par le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nuñez, qui a assuré "ne pas avoir d'inquiétude" lors d'un déplacement mardi à Martigues (Bouches-du-Rhône). Contacté, le Comité des Champs-Elysées, association qui regroupe entre autres les commerçants de l'avenue, n'a pas souhaité s'exprimer.
Dimanche soir, 282 personnes ont été interpellées en France. Certaines arrestations sont liées aux manifestations, de Gilets jaunes notamment, à la suite des célébrations du 14 Juillet. Mais d'autres ont eu lieu après la victoire sur le fil de l'Algérie face au Nigeria en demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations.
Jeudi déjà, après la qualification au tour précédent des Fennecs, de premiers incidents avaient éclaté en marge des festivités. Des incidents ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, et les autorités sont sur leurs gardes. Afin d'anticiper des problèmes qui pourraient survenir vendredi soir, lors de la finale, le syndicat Alternative Police a saisi le préfet de Paris et la direction de la Police nationale pour demander l'instauration de fan-zones.