Longtemps journaliste pour l’Opinion, Béatrice Houchard nourrit une passion de longue date pour le Tour de France. Elle publie ainsi Le Tour de France et la France du Tour, mêlant à la fois l’histoire du Tour et l’histoire de la France. «C’est le plus grand évènement sportif annuel, affirme notre invitée, puisque les JO et la Coupe du monde se déroulent tous les 4 ans ! C’est donc le rendez-vous de juillet dans le monde entier ! On note même maintenant une mondialisation visible dans le peloton.» Elle ajoute : «Pour un coureur cycliste, le simple fait d’être au départ du Tour de France, c’est déjà une victoire».
Et cette année, le Tour s’élancera de Bruxelles. Rien d’étonnant pour notre spécialiste : «Le fondateur du Tour lui-même a écrit à l’époque qu’un jour il faudrait élargir et visiter d’autres pays ! (…) Je ne suis pas sûre que ce soit un effet de la mondialisation puisque ça a commencé en 1954 mais, ce qui est vrai, c’est que très vite des villes étrangères ont posé leur candidature car c’est un énorme évènement qui rapporte en notoriété et en image une publicité incomparable».
Et comment les changements traversés par la France au travers des années se répercutent-ils sur le Tour lui-même ? «La technologie est arrivée dans le monde du cyclisme, ce qui est très contesté d’ailleurs, oreillettes, capteurs… Ce qui peut sans doute nuire à la spontanéité, à l’effort gratuit ! On ne va pas leur demander de refaire le Tour avec des vélos de 15 kilos, le monde a changé ! Mais ce qui ne change pas c’est que cela reste une course qui passe sur les routes départementales (…)».