Il y a 15 jours, Laurent Saint-Martin a signé un appel pour que «toutes les sensibilités rejoignent La République en marche». Quel bilan ? «Je pense que chacun a compris que le débat d’idées était plus sain dans notre maison, La République en marche, explique notre invité, plutôt que de créer des satellites et des chapelles dans lesquels les gens pourraient débattre entre eux (…) La question, contrairement aux fausses polémiques, ce n’est pas de savoir si c’est un parti unique dans le pays – évidemment que non – la question c’est de faire venir débattre au sein de notre mouvement tous ceux qui sont proches de notre sensibilité. LREM ne doit pas tomber dans les pièges anciens de courants, de motions, de satellites !».
Emmanuel Macron a-t-il entendu cet appel ? «L’enjeu du débat, c’est de dépasser la seule personne d’Emmanuel Macron. Qui ne nous gêne pas, puisqu’En Marche a été créé pour porter Emmanuel Macron à l’Elysée et, nous-mêmes députés, sommes la suite logique de l’élection d’Emmanuel Macron puisque nous portons son programme et nous en sommes fiers, la question n’est pas de s’en émanciper dans le sens ‘tuer le père’. La question, c’est comment débattre au-delà de la seule question du gouvernement et du Président pour apporter les idées de demain.»
Au sujet des municipales, pourquoi n’y a-t-il pas de candidats naturels, évidents, La République en marche dans plusieurs grandes villes de France ? «Avec LREM, nous avons renouvelé les pratiques politiques mais aussi les visages. Il est assez sain qu’il n’y ait pas un candidat naturel dans ces grandes villes (…) C’est à la commission nationale d’investiture de statuer quelle est la meilleure personnalité ! (…) » Toujours est-il que, dans certaines villes, le parti de la majorité s’oriente vers un soutien au maire sortant… qu’il soit PS ou LR, comme à Toulouse. «Nous n’avons pas de religion arrêtée sur avec qui nous ferons alliance ou pas, assure l’élu. Ce qui compte, c’est le projet !».