Pieyre-Alexandre Anglade (LREM): «On sera le groupe pivot du Parlement: en Europe, c’est donc Macron qui décidera !»

Lopinion.fr 2019-05-27

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«C’était une bonne campagne de Nathalie Loiseau qui est allée partout sur le terrain, là où beaucoup d’autres listes n’ont pas été faire campagne, se sont cachées», affirme d’emblée notre invité. 



Mais on ne peut pas dire pour autant que Nathalie Loiseau a été accueillie comme une locomotive absolument extraordinaire… Emmanuel Macron a été obligé de venir en soutien. Et le duel, installé entre lui et Marine Le Pen, ne lui a pas réussi… «Une élection intermédiaire, c’est toujours un moment politique délicat pour la majorité présidentielle, commente l’élu. Moi je trouve que ce moment politique délicat a été mené de la meilleure des manières. Beaucoup attendaient cette élection pour nous dire que le macronisme était une parenthèse (…) Or, on voit que le socle qui est le nôtre se maintient (…) On a réussi à faire l’élargissement en Europe avec un nouveau groupe central, pivot, charnière, sans lequel aucune des majorités ne pourra se faire. Même s’il y a une déception de ne pas être devant, ce résultat électoral est une bonne chose.»



Il ajoute: «Après six mois de crises sociales intenses, après deux ans de mandat, là où beaucoup se sont effondrés, nous nous maintenons et nous renforçons». Pourtant, il semblerait que beaucoup d’électeurs de Jordan Bardella (RN) ont voté pour sanctionner Emmanuel Macron, même s’ils ne partagent pas le programme et les valeurs du Rassemblement national. La faute à l’aspect plébiscitaire installé par Macron ? «Ce n’est pas lui qui l’a installé, insiste Pieyre-Alexandre Anglade, ce sont les oppositions ! (…)»



En réagissant, hier soir, Edouard Philippe a fait comprendre qu’il comptait continuer en tant que Premier ministre. «Oui, car le résultat électoral, même si nous ne sommes pas en tête, est presque dans la marge d’erreur. On a le même nombre d’eurodéputés que le RN et des annonces importantes ont été formulées par le Président à la sortie de la crise des Gilets jaunes et du grand débat national, un cap maintenu, une méthode renouvelée et le temps est venu de mettre en place ces annonces».



Mais peut-on diriger la France avec 22% des voix ? «On note un effondrement des partis politiques qui ont structuré la vie politique nationale pendant très longtemps et je crois que, dans cette élection, il y a eu une forme de prime à la cohérence. Les partis politiques qui ont affirmé une ligne claire sont sortis victorieux de cette élection ! (…) Oui, on peut gouverner avec 22% : c’est le socle qui était le nôtre au premier tour» (…) Le mandat du Président est de 5 ans, celui des députés aussi, n’en déplaise à Marine Le Pen qui qui est dans le coup d’Etat permanent à vouloir dissoudre, faire partir le Président, à toutes les occasions». 

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