Chroniqueuse : Brigitte-Fanny Cohen
Remplacer les valves cardiaques sans ouvrir le cœur : une technique pour tous les patients ?
Depuis plusieurs années, les cardiologues dressent un terrible constat : les maladies des valves cardiaques ne cessent d’augmenter !
Elles touchent 2 % de la population générale et 13 % des personnes de plus de 75 ans.
On peut aujourd’hui réparer ces valves sans scier le sternum et ouvrir le cœur, en passant une valve comprimée par le réseau artériel, et en la déployant à la place de la valve malade, sous contrôle radiographique.
Le remplacement de la valve aortique de façon mini-invasive était jusqu’ici réservé aux patients très âgés, à haut risque de mortalité chirurgicale, ou à risque intermédiaire.
Une nouvelle étude internationale (Partner 3) vient de montrer l'intérêt de cette technique chez les patients à faible risque.
Autrement dit d’ici peu, après les autorisations administratives nécessaires des autorités de santé, la technique mini-invasive pourrait être proposée en première intention à tous les patients, quelque soit leur âge : ils éviteraient ainsi la chirurgie.
Il faut noter que cette valve est une invention française due au professeur Alain Cribier, ancien chef du service de cardiologie du CHU de Rouen.