Les Algériens ont commencé à se rassembler à Alger ce vendredi 19 avril pour un 9e vendredi consécutif de manifestations, forts de leurs succès successifs et refusant la transition engagée après la démission du président Abdelaziz Bouteflika.
« Le peuple veut qu’ils partent tous », « Barakat (ça suffit) ce système », ont scandé des centaines de manifestants réunis devant la Grande Poste, bâtiment emblématique du centre d’Alger devenu le point de ralliement de la contestation dans la capitale.
Il y a deux mois encore, les manifestations à Alger étaient interdites et le scénario semblait écrit : les Algériens iraient aux urnes jeudi 18 avril pour offrir à Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, un 5e mandat à la tête de l’Algérie qu’il gouvernait sans partage depuis 20 ans.
Mais la perspective d’un nouveau quinquennat d’un président handicapé et aphasique depuis un AVC en 2013 a poussé en masse les Algériens dans la rue à partir du 22 février.