La justice a relaxé, ce vendredi, comme l'avait demandé la procureure, les journalistes poursuivis pour avoir donné la parole à des femmes accusant l'ex-député Denis Baupin d'agressions sexuelles et de harcèlement. Rarement un procès en diffamation se sera à ce point retourné contre son instigateur, qui a été condamné pour procédure abusive.
Le tribunal a relaxé, ce vendredi 19 avril, les journalistes du site d'informations Mediapart et la radio France Inter poursuivis en diffamation pour avoir donné la parole à des femmes accusant Denis Baupin d'agressions sexuelles et de harcèlement.
Débouté, Denis Baupin a en outre été condamné pour procédure abusive, à verser 500 euros de dommages et intérêts à chacun des prévenus qui en avaient fait la demande.
Dans la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, dite « chambre des libertés », les prévenus, debout, souriaient en écoutant la lecture du délibéré : des femmes accusées d'avoir menti, soumises à l'épreuve publique du procès, ont pour la première fois le sentiment d'avoir été écoutées.