Le Nicaragua commémore cette semaine le premier anniversaire des protestations contre le président Daniel Ortega. L’opposition a organisé une marche mercredi, une fois plus interdite par le gouvernement en place.
Plusieurs centaines d’opposants ont défié mercredi l’interdiction de manifester à Managua malgré l’impressionnant déploiement de policiers armés dans la capitale, d’où est partie le 18 avril 2018 la révolte contre le pouvoir du président Daniel Ortega qui a fait plus de 325 morts.
« Le peuple uni ne sera jamais vaincu ! », « Liberté pour les prisonniers politiques », criaient dans l’après-midi des manifestants rassemblés sur un rond-point dans le sud de la capitale malgré les patrouilles policières.
Les policiers antiémeute ont cependant empêché les opposants de marcher en cortège vers le centre de la capitale comme ils le souhaitaient pour célébrer « un an de résistance » depuis les premières manifestations anti-gouvernementales.
Pendant ce temps, à Miami (Floride), le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, a annoncé une batterie de nouvelles sanctions contre le Venezuela de Nicolas Maduro, mais aussi Cuba et le Nicaragua.
Le Trésor va notamment sanctionner Laureano Ortega Murillo, le fils du président du Nicaragua Daniel Ortega, ainsi que Rosario Murillo, Première dame et vice-présidente du Nicaragua, et la banque Banco Corporativo SA (BanCorp).
Ces derniers « soutiennent un régime qui, depuis avril 2018, a réprimé l’opposition politique, menant à la mort de 325 personnes, plus de 2 000 blessés, l’incarcération de centaines de membres de la société politique et civile, et a poussé plus de 42.000 habitants du Nicaragua à chercher refuge au Costa Rica », relève un communiqué du Trésor américain.
La coalition d’opposition Unité nationale Bleu et Blanc (UNAB) avait lancé un appel à manifester pour 14H00 locales (20H00 GMT) sous le slogan « Nous sommes tous avril ».
Des centaines de policiers ont encerclé des manifestants et des journalistes venus couvrir l’événement, dans un climat de forte tension, ont constaté des journalistes de l’AFP.