La Cour suprême du Japon a rejeté l’appel de Carlos Ghosn contre sa détention, ont rapporté ce samedi 13 avril des médias japonais, anéantissant les espoirs de l’ancien PDG de Renault-Nissan d’obtenir une libération anticipée.
Carlos Ghosn, âgé de 65 ans, avait déposé mercredi un recours devant la plus haute cour du Japon après une nouvelle arrestation, le 4 avril, pour des allégations de malversations financières. Il s’agissait d’une tentative employée pour la première fois dans cette affaire, dans le but de le faire libérer.
Mais la Cour a rejeté l’appel ce samedi 13 avril sans motiver sa décision, ont indiqué les agences Jiji Press et Kyodo News. Cette information n’a pu immédiatement être confirmée.
Vendredi, le tribunal de Tokyo avait autorisé la prolongation de sa garde à vue jusqu’au 22 avril. Les avocats de M. Ghosn avaient aussitôt déposé un appel, mais celui-ci a été rejeté.
Carlos Ghosn, qui se trouve dans la prison du quartier de Kosuge (nord de la capitale), est interrogé par des enquêteurs du bureau des procureurs sur des détournements de fonds de Nissan, effectués via un distributeur de véhicules du constructeur à l’étranger. Il s’agit du sultanat d’Oman, d’après des sources proches du dossier.
Sur un total de 15 millions de dollars versés entre fin 2015 et mi-2018, 5 millions ont été utilisés pour le bénéfice personnel de Carlos Ghosn, selon le bureau des procureurs.