A propos du bilan tiré par Edouard Philippe sur le grand débat, notre invitée explique: «Les Français expriment un besoin de solidarité et de services publics mais également un besoin de proximité (…) L’intolérance fiscale ressort aussi de manière prépondérante, évidemment, mais c’est aussi parfois en contradiction, quand on demande parfois moins d’impôts on demande aussi plus de services publics !».
Une perspective de TVA à 0% sur les produits de premières nécessité, évoquée durant le grand débat, semble être abandonnée. «La question, c’est de savoir si les Français doivent payer moins de TVA ou moins d’impôts. La TVA sur les produits de première nécessité est déjà appliquée sur certains produits !».
Beaucoup de contributions au grand débat soulignent aussi une forme de ras-le-bol de Français qui travaillent vis-à-vis de ceux qui vivent simplement des allocations. «J’ai souhaité qu’il n’y ait pas simplement un débat sur ce que coûte notre protection sociale mais aussi sur ce qu’elle apporte, tempère Christelle Dubos. Nous sommes dans un pays de solidarité nationale, nous devons redonner la fierté de la solidarité aux Français, mais on ne peut demander aux Français de payer pour un système de protection sociale qui ne fonctionne plus. Nous devons réformer ce système !».
Dans les populations fragiles se trouvent beaucoup de familles monoparentales. «Il y aura quelque chose de fait, assure la secrétaire d’Etat. La pension alimentaire, par exemple, est un sujet. On doit garantir son bon versement !».
A propos de la retraite, Christelle Dubos affirme: «Il est clair, et le mandat a été donné à Jean-Paul Delevoye en ce sens, que l’âge du départ à la retraite ne sera pas touché. La question se pose dans le cadre du financement de la dépendance, il y a deux sujets, la question des retraites et le financement de la dépendance. Travailler davantage peut être une solution».