Ahmed, gilet jaune, occupe le rond-point dénommé le "Carrefour de l'Europe", à Auxerre, depuis 4 mois. Tous les jours, sans interruption. A 50 ans, ce chauffeur de poids-lourd intérimaire a mis son travail entre parenthèses. "La grande famille" des gilets jaunes, comme il l'appelle, l'aide à "tenir bon". Depuis le 17 novembre, cet irréductible n'en démord pas : il lutte pour "une belle et noble cause". "Nous avons réussi à faire ce qu'aucun syndicat ou parti politique a réussi à faire : rassembler jusqu'à 80% de la population" (au début du mouvement et selon des sondages, ndlr). Témoignage, recueilli par les envoyés spéciaux du "Parisien".