Candidat aux élections européennes, Jean-Christophe Lagarde a donc plutôt fait le choix de l’Europe pour faire de la politique. «Oui, parce que l’Europe concentre tous les enjeux qui feront ou non notre indépendance !» assure-t-il.
Un pari qui n’en est pas moins difficile, pour l’heure, à en croire les derniers sondages. Ce qui n’effraye pas notre invité. «Vous savez, les sondages, alors que la campagne n’est pas encore commencée… On verra bien, temporise-t-il. Moi je vous donne rendez-vous le 26 mai !».
Il ajoute : «Nous sommes la famille de VGE, de Simone Veil… Nous portons nos combats car l’heure est grave en Europe. L’Europe peut disparaître car elle est attaquée de l’extérieur, par les Etats-Unis, la Chine, l’Inde ou par la Russie qui ne se cache pas de vouloir détruire l’UE pour mieux asservir nos nations. Et elle est attaquée de l’intérieur, par M. Orban, M. Salvini et parfois par ceux qui, en France, portent la sortie de l’Europe !».
Mais trouve-t-on vraiment dans son programme des idées différentes de ce que l’on peut trouver chez En Marche ou encore chez Les Républicains ? «M. Wauquiez propose de détruire l’Europe ! C’est le livre sur lequel il a marqué sa vision de l’Europe. Il faut assumer ses idées ! Et M. Macron a une vision de l’Europe qui est trop concentrée sur ce qui a marché, il n’a pas fait la moindre proposition environnementale depuis 18 mois alors que nous avons l’ambition d’être le premier continent vert !», se défend le candidat.
Dans un autre registre, l’Allemagne, qui répond à la tribune d’Emmanuel Macron sur l’Europe, n’a pas l’air tout à fait d’accord avec ses propositions… «Ce qui est frappant, c’est l’isolement d’Emmanuel Macron car il y a 18 mois, l’Europe semblait enthousiaste. Ce n’est plus le cas : Merkel ferme la porte aux propositions que la Président vient de faire. Et là encore, il parle de fiscalité, de marché et on ne parle pas d’autre chose.», regrette le président de l’UDI.