Plus fort encore que le "plombier polonais", qui avait cristallisé toutes les attentions en France lors du débat sur le traité constitutionnel européen en 2005, les Américains ont désormais aussi leur "plombier". Il s'appelle Joe Wurzelbacher, et rencontre un succès foudroyant dans les médias outre-Atlantique. Seulement voilà À 19 jours de la désignation du prochain président américain, la soudaine popularité de "Joe le plombier" soulève bien des questions. Des journalistes américains ont en effet découvert que Joe se prénommait en réalité Sam, qu'il n'avait pas de licence pour exercer le métier de plombier, et pis encore, d'après un journal local, qu'il aurait des démêlés avec le fisc. Une icône à la réputation bien sulfureuse et loin d'être celui qu'il disait.

Cet inconnu de 34 ans a été propulsé sur le devant la scène depuis une rencontre, apparemment fortuite, avec Barack Obama, dimanche 12 octobre. Ce citoyen a priori "comme les autres" avait interpellé le candidat démocrate sur sa politique fiscale lors d'un déplacement de campagne dans l'Ohio. Sur le point dacheter une entreprise de plomberie, Joe - enfin Sam - avait expliqué au sénateur de l'Illinois quil sinquiétait de son projet daugmenter les impôts pour les ménages et les petites sociétés gagnant plus de 250 000 dollars par an. Étrangement, la somme retenue par Joe est celle à partir de laquelle Obama envisage de faire passer le taux d'imposition de 36 à 39 %...

Regardez un extrait de cette rencontre, sous-titré par lepoint.fr.