Cela fait environ dix mois que la ministre Agnès Buzyn a dévoilé sa feuille de route pour « faire face au défi du vieillissement ». Où en est-on un an après ? « Cela avance (...) Il faut reconnaître que les pouvoirs publics et les professionnels, dans les quinze dernières années, ont largement oeuvré dans ce secteur. Pendant des années on a modernisé les Ehpad, mais pas suffisamment », regrette-t-elle.
Un premier rapport préfigurant un projet de loi sera délivré mi-mars. Avec quels objectifs ? « Nous demandons d’abord une meilleure médicalisation de l’Ehpad. On a en France en moyenne 30 soignants pour 100 lit en Ehpad, nos voisins sont à 35 voire 38. Idéalement il faudrait 35 à 40 soignants par lit. »
Par ailleurs, « l’aide et du soin à domicile ne sont pas assez modernisés en France », souligne Florence Arnaiz-Maumé. Elle regrette que « les personnes âgés doivent faire appel à plusieurs entreprises et associations pour faire le soin, l’aide, le ménage. »
Selon la déléguée général du Synerpa, c’est dans le maintien plus assumé à domicile que les marges de manoeuvre sont les plus importantes. « Au-delà de 85 ans, 20 % seulement des personnes âgés vont entrer en Ehpad, 80% reste à domicile ». Et de s’indigner des « 9 000 décès par accident domestique dans le grand âge chaque année ».
Un autre sujet concerne « l’aide aux personnes qui doivent entrer en Ehpad pour assumer leur part d’hébergement lorsqu’ils n’en n’ont pas les moyens », ajoute-t-elle. « Cela va nécessiter quelques milliards. Emmanuel Macron et des parlementaires ont évoqué 10 milliards d’euros mais très raisonnablement, on y arriverait avec 5 milliards », assure-t-elle.