Des milliers d'enseignants des secteurs public et privé paralysent la capitale
Les protestataires, auxquels se sont joints les fonctionnaires, menacent d'une grève ouverte au cas où l'échelle des salaires n'est pas immédiatement transmise au Parlement.
Les syndicats des enseignants des secteurs public et privé avaient promis une manifestation historique. La réalité a dépassé leurs espérances. « Du jamais-vu depuis 1975 », comme le note un enseignant du privé. Des milliers d'enseignants et de fonctionnaires des différents ministères sont descendus dans la rue, hier, bloquant les grands axes routiers de la capitale, formant un serpent long de plusieurs centaines de mètres, s'étalant à perte de vue, depuis le siège du ministère de l'Éducation, devant le palais de l'Unesco, jusqu'au Grand Sérail. Unis pour l'adoption de la nouvelle échelle des salaires et pour le transfert immédiat au Parlement de cette échelle, décidée en Conseil des ministres. Arborant banderoles et slogans de leurs revendications salariales. Hurlant ces revendications d'une même voix, sous l'œil attentif des passants et des habitants, massés sur leurs balcons. Menaçant d'escalade au cas où l'échelle des salaires n'est pas transférée illico au Parlement. Invitant les autorités à mettre fin au gaspillage, à la corruption, aux privilèges et au clientélisme, pour financer le projet et donner leurs droits aux enseignants. Un droit qu'ils attendent depuis le dernier réajustement de leurs salaires, qui remonte à plus de 16 ans.