Près de trois mois après l'effondrement d'un immeuble, qui a provoqué la mort de huit personnes, des milliers de personnes ont défilé à Marseille, pour protester contre l'inaction des pouvoirs publics.
Près de trois mois après le drame de la rue d'Aubagne, dans lequel ont péri 8 personnes, des milliers de personnes ont défilé dans le calme pour une nouvelle « marche de la colère » contre le mal-logement à Marseille.
« En trois mois rien n'a été fait, rien n'a bougé, donc on ne peut qu'être là. 2000 personnes ont perdu leur logement depuis le début de cette crise et sont balancés à l'hôtel », s'est émue auprès de l'AFP Françoise Harl, enseignante de 60 ans, qui avait déjà manifesté lors de la première « marche de la colère » en novembre.
Le cortège, hétéroclite, s'est ébranlé dans une ambiance bon enfant, au son des tambours, du Cours-Julien vers le Vieux-Port. « Il y a toute la misère de Marseille dans ce cortège, des mal-logés aux mineurs isolés en passant par les Gilets jaunes », a remarqué Camille, 30 ans. Le jeune homme portait une banderole « Zineb Redouane tuée par la police : ni oubli, ni pardon », en hommage à cette octogénaire décédée après avoir été blessée par un tir de grenade lacrymogène en marge d'une manifestation dans son appartement alors qu'elle fermait ses volets début décembre à Marseille.