Président de l'UPE 13, l'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône, Johan Bencivenga avait invité la presse non pas pour la traditionnelle cérémonie des vœux mais pour exprimer ses inquiétudes vis-à-vis des conséquences pour lui dramatiques qu'a entraînées pour les entreprises et commerces du département le mouvement des gilets jaunes.
Selon le patron des patrons du 13, à l'issue de deux mois de mouvement, le secteur de la grande distribution, celui de la logistique ainsi que les commerçants des centres-villes, notamment de Marseille, afficheraient entre 30 et 60% de pertes de chiffre d'affaires.
Conséquence directe des manifestations, 50 000 personnes seraient en chômage technique.
C'est toute l'économie du département qui a été touchée, ainsi le grand arrêt de Naphtachimie a été perturbé par les blocages qui ont empêché certaines entreprises prestataires de rejoindre le site.
L'UPE a mis en place une cellule en contact direct avec la préfecture pour informer les services de l'État des troubles éventuels sur les points les plus sensibles comme les raffineries, en vue de préserver l'acheminement de l'essence, ou comme Kem One de Lavéra, la plus grosse usine de chlore qui permet de rendre l'eau potable en France mais aussi dans plusieurs pays d'Afrique.
Pour Johan Bencivenga, tout l'activité perdue, surtout en ces périodes de fêtes cruciales pour nombre de commerces, ne sera jamais rattrapée.
Pour trouver des solutions au niveau local, l'entrepreneur compte activer le collectif "Mon entreprise, ma ville" qui rassemble syndicats d'employeurs et syndicats de salariés.
En vidéo, l'interview complète de Johan Bencivenga qui passe en revue tous les problèmes nés de la situation actuelle