Des associations exigent la suspension du E171, additif présent dans les bonbons, les desserts, les glaces...

KANGAI NEWS 2018-12-24

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Des associations demandent ce lundi au ministère de l'Économie de suspendre le dioxyde de titane ou E171, un additif alimentaire controversé, en prenant l'arrêté ministériel nécessaire, selon une tribune publiée par le Monde.

UFC-Que Choisir, France Nature Environnement, la Ligue contre le cancer, Réseau environnement santé, Générations futures, Greenpeace, 60 millions de consommateurs... signent ensemble une tribune dans le Monde pour demander la suspension de l'additif alimentaire E171.

En mai, la secrétaire d'État à la Transition écologique, Brune Poirson, avait fait spécialement le déplacement dans l'usine d'un confiseur à Tourcoing (Nord), pour annoncer la volonté du gouvernement de suspendre « d'ici la fin de l'année » l'utilisation dans tous les produits alimentaires du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules.

En juin, les confiseurs français se sont engagés à bannir son usage et à l'automne, cette suspension a été votée par les parlementaires.

« Mais depuis... rien ne se passe », selon les signataires de cette tribune.

Pas de danger "grave ou immédiat"
« Pire, l'entrée en vigueur de cette mesure est gelée par Bercy. En vertu du code de la consommation, le ministère chargé de la consommation est le seul compétent pour prendre l'arrêté ministériel permettant de rendre cette mesure effective », poursuivent-ils. « Or Bercy refuse de rédiger cet arrêté, au motif qu'il n'y aurait pas de danger suffisamment "grave ou immédiat" pour activer la clause de sauvegarde au niveau européen », affirme le texte.

Le dioxyde de titane, dont la présence est indiquée sur les étiquettes par TiO2 ou E171, est une poudre blanche utilisée principalement comme colorant, pour blanchir ou intensifier la brillance des produits alimentaires.

Des nanoparticules qui pourraient pénétrer dans l'organisme
En France, outre les bonbons, le E171 est utilisé dans la production de desserts et crèmes glacés, de produits de boulangerie et pâtisserie, de biscuits, de gâteaux, de tablettes de chocolat, de desserts réfrigérés, etc., mais aussi de cosmétiques et de médicaments.

C'est le fait que cette substance contienne des nanoparticules - d'une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l'organisme - qui soulève l'inquiétude depuis plusieurs années des associations de défense des consommateurs et de l'environnement.

Une étude publiée en 2017 par l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) concluait que l'exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions pré-cancéreuses chez le rat. Sans que ces résultats ne permettent de conclure sur ses effets sur l'homme, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

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