En plein ras-le-bol fiscal, une nouvelle taxe a été votée sur le loto du patrimoine, pourtant supprimée une première fois par le Sénat. N’est-ce pas un peu étrange ? «C’est un mauvais procès, explique notre invité. Le loto du patrimoine est taxé de façon tout à fait normale, comme n’importe quelle loterie nationale (…) Il ne faut pas faire de démagogie là-dedans, le loto du patrimoine, ça fonctionne, c’est un succès, ce qui compte c’est de savoir si on met assez d’argent dans la restauration de notre patrimoine».
Toujours sur la question des taxes, comment expliquer le nombre d’entres elles qui ont été mises en place cette année ? « Et combien d’entre-elles ont été supprimées ?, justifie Laurent Saint-Martin. Au moins 25 ont été supprimées et je suis moi-même à l’initiative de la suppression de 4 petites taxes. Vous savez, c’est compliqué de supprimer des petites taxes car, derrière, il y a souvent des filières qui en bénéficient (…) Mais vous prêchez un convaincu, il faut aller plus loin dans la baisse de pression fiscale, mais pour ça, il faut baisser les dépenses publiques».
Objectif visé: baisser de 80 à 100 milliards d’euros la dépense publique… qui vient d’augmenter de 10 milliards d’euros. «Je crois qu’il est possible d’être extrêmement ambitieux sur la baisse de la dépense publique dans les 3 ans qui restent. En revanche, il faut changer la structure de coût des ministères».
Une série de couacs se sont produits ces derniers jours entre Elysée et Matignon. « On ne peut pas parler de couacs, chacun de ces sujets doit être évoqué individuellement». Mais faut-il en conclure qu’Edouard Philippe et Emmanuel Macron ne marche pas du même pas ? «Je crois qu’il marche dans la même direction et c’est le plus important. Le Président a son programme (…) et le Premier ministre met en musique la politique voulue par le Président».
Il y a-t-il un problème Edouard Philippe ? «Aucun problème, assure le député. Il y a un dialogue entre le Premier ministre, le gouvernement et la majorité parlementaire. Peut-être n’étiez vous pas habitué, ces 18 derniers mois, à un dialogue direct entre la majorité et le gouvernement».
«Trop intelligent», «trop subtil», les déclarations du président de groupe LREM n’ont pas manqué de faire réagir… Un problème de climat, chez La République en Marche ? «On ne peut pas résumer le climat d’un groupe parlementaire à un mauvais mot de son président, estime Laurent Saint-Martin. Tout le monde est au travail au sein du groupe».