Alors que des mesures pour calmer la grogne des automobilistes ont été présentées par le Premier ministre, Jean-Louis Bourlanges réagit: «Je crois qu’il était nécessaire de faire quelque chose et ces mesures ne me paraissent pas mauvaises. Cela dit, nous avons à faire à travers les gilets jaunes à un mouvement d’hostilité profonde que ce genre de mesures ne peut pas désarmer. La vraie question est de savoir si l’on doit céder ou non à cette explosion que je considère comme irrationnelle».
Il ajoute : «Les Français sont au bord de la crise de nerfs pour des raisons très profondes qui n’ont que très peu à voir avec l’action de tel ou tel gouvernement. Il y a une inquiétude très profonde dans le pays, sur son avenir, l’avenir de l’homme.» Jean-Louis Bourlanges affirme encore: «L’arrivée de Macron a sonné le glas d’un ancien système politique mais qui n’a pas été remplacé.»
Quid des promesses non-tenues du Président ? «C’est une illusion d’attendre des résultats au bout de quelques mois. Il y a sans doute eu un péché d’optimisme excessif qu’Emmanuel Macron paye (…) On en sort en continuant à mener une politique rationnelle !».
Au sujet du ras-le-bol fiscal qui semble gagner du terrain, il affirme : «Je crois qu’il y a trop d’impôts. En l’occurrence, le prélèvement fiscal a baissé entre 2017 et 2018 de 0,6% (…) Mais sur l’essence, tous les économistes disent que la mesure de taxation fiscale est la meilleure ! Il y a une très bonne élasticité entre l’augmentation de l’impôt et la réduction de la consommation. Simplement, elle n’est pas immédiate. Au bout d’un an, deux ans, les gens s’adaptent».
A propos du maintien du budget italien malgré la mise en garde de la commission européenne, Jean-Louis Bourlanges précise : «Moi, je n’ai jamais cru que les moyens dont dispose Bruxelles soient de toute façon très puissants, sinon nous aurions été frappés depuis fort longtemps ! (…) Le problème, ça sera les marchés. Rappelons-nous que le politique italienne est démente. Quand on a la situation démographique des italiens, l’idée de partir à la retraite plus tôt, c’est une idée démagogique.»