Chroniqueuse : Christelle Ballestrero
Le travail à des horaires atypiques, travail de nuit ou travail posté, est associé à des risques avérés pour la santé, notamment métaboliques et cardiovasculaires.
Une nouvelle étude montre dans « Scientific reports » que des modifications plus tenues du rythme circadien ne sont pas non plus anodines.
Selon une équipe de la Duke University, avoir des horaires irréguliers de coucher et de lever exposent à une moins bonne santé cardiovasculaire dans une étude chez 1 978 sujets âgés de 68 ans en moyenne (54-98 ans). Un rythme changeant était corrélé à un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire à dix ans mais aussi d'obésité, d'hypertension, d'hyperglycémie, d'HbA1c élevée et de diabète.
Les pionniers de Boston avaient montré chez quelques étudiants que des horaires irréguliers étaient associés à une sensation moindre de sommeil réparateur, indépendamment de la durée de sommeil totale. Les étudiants au rythme changeant avaient de moins bons résultats à l'université.
Dans cette nouvelle étude chez les sujets plus âgés, l'équipe de Jessica Lunsford-Avery a également constaté de moins bons indicateurs de santé mentale, les sujets aux horaires irréguliers se déclarant plus stressés et plus déprimés. Ces facteurs psychiatriques étaient directement corrélés à la maladie cardiovasculaire.
Ainsi, les horaires irréguliers pourraient être utilisés comme marqueur de la santé cardiovasculaire afin d'identifier précocement les sujets à risque cardiovasculaire et mettre en place une prévention adaptée.