La situation des migrants n'est toujours pas réglée. En effet, depuis ce vendredi soir, des militants pro-migrants occupent un nouvel immeuble dans le centre-ville de Gap : la bâtisse du Carré de l'Imprimerie, ancienne maison paroissiale où trône désormais une banderole « Centre social autogéré ». Constitués en collectif qui porte le nom de « Cesaï », ils affirment vouloir offrir « un toit aux migrants pour qui aucune solution d'hébergement n'a été trouvée» depuis l’expulsion ce mercredi des migrants qui étaient logés à la Maison Cézanne. Le soir même, ils avaient installé un campement de fortune au pied de la préfecture pour protester. Sur les 17 occupants de la maison Cézanne, seule une partie avait été relogée.

Au sujet de cette nouvelle occupation, bien que le bâtiment n'appartienne pas directement à la municipalité mais à l'établissement public foncier Région Sud Paca, la mairie peut agir en substitut de l'établissement. Et c'est ce qui a motivé, le maire de Gap, Roger Didier à déposer plainte ce samedi. Le terme de « violation de domicile » n'a pas été retenu, mais il envisage d'engager un recours auprès du tribunal d'instance. Il affirmait à nos confrères de La Provence être déjà entré en contact avec le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner pour évoquer sa préoccupation et son inquiétude face à ce qu'il qualifie de « risque inutile en matière de protection de la population ». Il ajoute que ce n'est pas du ressort de la commune de « loger des personnes qui sont en cours d'examen de demande d'asile ».

En attendant, sur place, on s'organise et la situation semble apaisée. Ce dimanche matin, les militants nous ont fait savoir que des riverains sont même venus apporter de la nourriture, du matériel de cuisine, des matelas et autres outils afin d'aménager l'immeuble pour les migrants.