«Mon livre est une ode au refus de la repentance», résume Eric Zemmour. Avec « Destin français », son dernier ouvrage en date, le journaliste raconte comment la France s’est construite au travers de portraits de personnages qu’il présente, souvent, à contre-emploi. Exemple avec Victor Hugo, qu’Eric Zemmour accuse d’avoir introduit en France la victimisation et la culture de l’excuse : «Evidemment, j’admire l’écrivain, explique le polémiste, mais j’ai pris ‘Journal d’un condamné’ (…) et j’ai été frappé d’y trouver tous les stigmates de la pensée victimaire contemporaine. Hugo ne parle que du criminel, sous des tons empathiques mais jamais de la victime» (…) C’est le grand-père de Taubira, de la culture de l’excuse !»
Concernant la reconnaissance par Emmanuel Macron du rôle de la France dans la mort de Maurice Audin, Eric Zemmour se montre catégorique: «J’étais scandalisé par le comportement d’Emmanuel Macron, je pense que ce M. Audin, mort dans des conditions tragiques (…) était un traître et méritait 12 balles dans la peau». C’était un type qui était contre la France, qui aidait le FLN, qui aidait à tuer des Français».
Et tandis que «Destin français» dresse en filigrane un tableau plutôt pessimiste de la France et de son avenir, la question se pose : le pays est-il à ce point-là au bord du gouffre ? Pour Eric Zemmour, c’est une évidence qui se déclenche à la défaite de Napoléon et, aujourd’hui, se confirme avec «une submersion démographique venue d’Afrique». « On revit aujourd’hui, en concentration, explique-t-il encore, toutes les crises qui ont failli faire effondrer la France. Les grands féodaux, la soumission à l’Allemagne comme sous Bismarck, la fascination pour le monde anglo-saxon comme au XVIIIe… ».
Pour Eric Zemmour, un seul homme dans le monde parvient à défendre son pays envers et contre tout : Vladimir Poutine. «Je dirais qu’il prend un pays qui était un empire, qui aurait pu être une grande puissance il essaye de le redresser. Je rêverais d’un Poutine français mais il n’y en a pas».
Dans un autre registre, concernant les élections européennes à venir et le clivage que tente d’installer Emmanuel Macron entre les «progressistes » d’un côté et les « populistes » de l’autre, Eric Zemmour affirme: «Je suis dans le camp des populistes sans hésitation ! Le populisme est aujourd’hui le cri de survie des peuples européens qui ne veulent pas mourir. Ce n’est pas du tout la démagogie, comme les élites veulent nous le faire croire».
Enfin, concernant la polémique du moment qui l’oppose à Hapsatou Sy, le journaliste se défend d’avoir cherché la polémique: «Elle a eu tort de se sentir insulter (…) pour moi, c’est une affaire conclue.»