Alors que Bruno Le Maire a annoncé, lundi, que le déficit de la France serait de 2,6% cette année et que les choses s’annonçaient plus compliquées que prévu pour 2019, Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques et financières, réagit : «Mon rôle à moi, c’est la surveillance budgétaire, veiller à ce que les règles soient appliquées. Ces règles ne sont pas stupides, elles ont une logique… la réduction de la dette publique !»
Le travail du gouvernement actuel pour réduire le déficit est-il suffisant ? «C’est ce que je vais vérifier», assure le commissaire européen aux Affaires économiques et financières. «On disait 2,3% de déficit public avant une dégradation de la conjoncture et on arrive à 2,6%», constate-t-il. «Cela veut dire que si vous n’avez pas de réduction du déficit structurel, vous n’avez pas non plus de réduction du déficit», explique Pierre Moscovici. Selon lui, il faut respecter les règles budgétaires européennes car «ce qui est en jeu, c’est la dette publique et la dette publique c’est l’avenir des Français.» Et de prévenir qu’en cas d’augmentation des taux d’intérêts, «ce qui finira par arriver, le remboursement de la dette augmente». «On fait alors des économies indues sur l’éducation, sur sur la justice, sur la sécurité», poursuit-il.