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La scène se déroule il y a quelques jours dans le salon de Boffrand de la présidence du Sénat français. La moquette est épaisse, les arbres du jardin du Luxembourg pénètrent presque par les fenêtres ouvertes. Cet après-midi, Valéry Giscard d’Estaing, 92 ans, remet le prix Tocqueville à Henry Kissinger, 95 ans. L’ancien président français et l’ancien diplomate en chef des Etats-Unis pendant toutes les années 1970 (d’abord comme conseiller à la Sécurité puis comme secrétaire d’Etat), Prix Nobel de la paix en 1973, s’échangent des compliments. Kissinger dit de Giscard qu’il est son « mentor ». VGE raconte qu’il y a quelques années, alors qu’il effectuait un voyage privé en Chine, on lui a ouvert les portes d’un salon privé baptisé « Kissinger » à l’intérieur d’un palais de Pékin dans lequel, quarante ans auparavant, le diplomate américain a secrètement préparé la réconciliation de Washington et de Pékin et changé la face du monde. Kissinger rappelle que son ami français a créé le G7. Et Giscard raconte que les livres de Kissinger sont sur sa table de chevet depuis toujours.