Six cent vingt-neuf migrants, recueillis sur l’Aquarius, vont affronter une nouvelle traversée en mer, d’au moins quatre jours, avant de toucher la terre ferme en Espagne après le refus de l’Italie et de Malte de les accueillir. Sauvés au large de la Libye entre le 9 et le 10 juin, ces migrants, dont sept femmes enceintes, onze enfants en bas âge et 123 mineurs isolés, vont, pour plus de la moitié d’entre eux, être transférés du navire humanitaire Aquarius vers deux navires italiens.
Emmanuel Macron a dénoncé mardi 12 juin en conseil des ministres la « part de cynisme et d’irresponsabilité du gouvernement italien ». Il a invoqué le droit maritime, précisant « que si un bateau avait la France pour rive la plus proche, il pourrait accoster ». Il répondait ainsi aux critiques de ceux qui lui reprochent de ne pas avoir accueilli le navire dans un port français.