La Symphonie n°9 en mi mineur op.95 est l'une des œuvres les plus célèbres de Dvořák. Composée en 1893 lors de son séjour aux États-Unis, elle est surnommée "Du Nouveau Monde". Le finale, en particulier, est devenu un véritable tube avec son thème principal entonné par les cuivres, épique et majestueux. Dvořák s'est inspiré de mélodies populaires américaines comme les chants indiens et les spirituals noirs. Cependant, malgré ce titre évocateur, la symphonie reste profondément ancrée dans l'âme tchèque du compositeur. Les influences de la musique de son pays natal y sont très présentes. Dvořák avait été nommé directeur du Conservatoire de New York. En composant cette œuvre, il voulait poser les bases d'une musique "nationale" américaine, tout en conservant une structure classique. Créée en décembre 1893 par Anton Seidl, la Symphonie "Du Nouveau Monde" fut un triomphe immédiat. La critique y vit alors la naissance d'un style purement américain, bien que ce ne fut pas le but initial de Dvořák. En résumé, cette symphonie emblématique mêle avec brio les racines tchèques de Dvořák et les influences musicales du Nouveau Monde, devenant un symbole de la rencontre des cultures.