Pierre Bellemare, monument de la radio et de la télévision mort à l'âge de 88 ans, c'était d'abord l'histoire d'une voix, aussi douée pour conter des histoires et captiver ses auditeurs que pour leur vanter les mérites d'une poële anti-adhésive.
Véritable pionnier de la radio et la télévision, il rapporte en 1957 l'usage du prompteur des Etats-Unis. Avec sa société Tecipress, il produit à la radio d'autres émissions du même type: "De mémoire d'homme", "Les Dossiers d'Interpol" ou "Histoires extraordinaires".
A l'origine de cette passion, les histoires que lui racontait son père le soir, disait-il: "Je vivais dans l'ombre de Victor Hugo, Jules Verne et Henri Barbusse". Pierre Bellemare, c'est aussi une bonhomie naturelle et charmante.
Allure joviale, un tour de taille qui témoigne d'un amour de la bonne chère, il porte des bretelles galonnées qu'il change tous les jours. Incapable de rester en place, il enchaîne les programmes qu'il présente et/ou produit à tour de bras entre 1954 et 1977: "La Caméra invisible", "Le Bon numéro", "Cavalier seul", "Rien que la vérité", "20 Millions cash", "Pièces à conviction", "Les Dossiers extraordinaires" ...
Fin 1976, il est nommé directeur général adjoint d'Europe 1. Mais il quitte rapidement son poste, publie des compilations de récits qui se vendent par millions d'exemplaires et reprend de nouvelles émissions, comme "Au nom de l'amour" sur FR3 ou "La Grande Corbeille" sur Europe 1.
Mais il sait aussi s'amuser comme dans cette séquence aux grosses têtes avec Philippe Bouvard, il y a 10 ans...