Mahmoud Abbas réélu à la tête de l’Organisation de libération de la Palestine.
À 82 ans, Mahmoud Abbas a été réélu à la tête de l’Organisation de libération de la Palestine vendredi 4 mai.
Mahmoud Abbas a été reconduit dans la nuit de jeudi à vendredi à la tête de l’Organisation de libération de la Palestine, à l’issue d’une réunion du parlement de l’OLP marquée par ses propos controversés sur les juifs.
M. Abbas, 82 ans, « a été proposé et unanimement approuvé comme le président de l’État de Palestine », a dit un haut conseiller de M. Abbas, Nabil Chaath, après cette session du Conseil national palestinien (CNP) commencée lundi.
Équivalent de la présidence de l’État de Palestine
Les partisans de M. Abbas comme M. Chaath assimilent de fait l’élection au poste de président de l’OLP, organisation historique reconnue internationalement comme représentant les Palestiniens des Territoires et de la diaspora, à celle de président de l’État de Palestine.
L’État de Palestine est reconnu par plus de 130 membres des Nations unies (mais pas Israël, les États-Unis ou les principaux pays de l’Union européenne) et a le statut d’État observateur non-membre à l'ONU.
Le CNP a élu un nouveau comité exécutif, plus haut organe collectif officiant littéralement comme le cabinet de M. Abbas. Quinze membres ont été nommés, au lieu de 18, pour laisser de la place au mouvement islamiste Hamas, grand rival de M. Abbas, et à deux formations plus petites qui, comme le Hamas, ont boycotté le CNP.
Sur 15 membres du comité exécutif, neuf sont de nouveaux venus. La réunion du CNP était considérée comme devant surtout servir à consolider les positions de M. Abbas. Des rivaux potentiels comme Yasser Abed Rabbo ont été écartés du comité exécutif.
M. Abbas a été élu président de l’Autorité palestinienne en 2005 pour quatre ans, mais est resté à son poste faute d’élections, à cause des divisions intestines palestiniennes.
Propos polémiques sur les juifs
Les attentes avant la réunion du CNP, réuni en session régulière pour la première fois depuis 1996, étaient extrêmement limitées.
Les travaux ont été marqués par des propos très contestés de M. Abbas sur les causes des massacres perpétrés contre les juifs à travers l’histoire, qu’il a imputés davantage à leurs activités financières qu’à l’antisémitisme.
Ces déclarations ont attiré à M. Abbas des condamnations de toutes parts, non seulement d’Israël, mais de l'ONU, des États-Unis ou de l’Union européenne.
M. Abbas n’est pas revenu sur le sujet dans son discours de clôture prononcé très tôt vendredi matin.