Héritage de Johnny Hallyday : l'avocat de Laura Smet propose à Laeticia un arrangement d'ici la date anniversaire du chanteur.
Malgré la bataille judiciaire qui oppose les deux aînés du rockeur, David et Laura, à sa veuve, Laeticia, Me Emmanuel Ravanas croit qu'un accord est encore possible. Il propose au camp adverse de s'entendre sur la succession de Johnny d'ici le 15 juin prochain, date à laquelle il aurait eu 75 ans.
"Johnny Hallyday aurait eu 75 ans le 15 juin prochain. Et bien je forme le vœu que, pour le 15 juin prochain, nous ayons réussi à trouver, dans le respect des droits de chacun, un point d'équilibre et que nous ayons pu régler la succession de Johnny Hallyday." Invité de RTL lundi 16 avril, Me Emmanuel Ravanas, l'un des avocats de Laura Smet, a tendu la main à la partie adverse.
Les deux enfants aînés du chanteur, David Hallyday, 51 ans, fils de Sylvie Vartan, et Laura Smet, 34 ans, fille de Nathalie Baye, contestent la légitimité du testament établi en juillet 2014 à Los Angeles, aux États-Unis, qui fait de Laeticia Hallyday la seule héritière de leur père.
Laura Smet "satisfaite" du gel des biens
Vendredi, une première décision de justice leur a accordé une victoire partielle. Le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine), qui statuait en référé (procédure rapide), a ordonné la mise sous séquestre de tous les droits artistiques du chanteur, décédé le 5 décembre à 74 ans, et interdit à sa veuve de vendre ou de disposer de ses propriétés françaises, à Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine) et Saint-Barthélémy. Le tribunal a en revanche décidé que les deux propriétés de Santa Monica et Los Angeles, en Californie, n'étaient pas concernées par ce gel, afin que les mesures "n'aient pas de conséquences disproportionnées pour Laeticia Smet et ses enfants mineurs".
Par ailleurs, David et Laura n'ont pas obtenu le droit de regard qu'ils réclamaient sur l'album posthume de leur père.
"Ils sont satisfaits par cette partie de la décision (le gel des biens, NDLR). Ils sont moins satisfaits de la question relative au droit de regard sur l'album", a commenté l'avocat de Laura Smet sur RTL. "Notre crainte était que ces biens soient éventuellement vendus, que le produit disparaisse (...) dans une nébuleuse de trusts dans lesquels on puisse ne plus jamais les retrouver", a expliqué Me Ravanas.
Un trust opaque
À propos des fameux trusts, il parle de "structures extrêmement complexes". "Moi qui suis de la partie, et c'est mon exercice quotidien, j'ai beaucoup de mal à comprendre les tenants et les aboutissants de ces structures", souligne le défenseur de Laura Smet.
Dans son ordonnance vendredi, le juge des référés estime que les deux enfants aînés de Johnny justifient d'un "risque réel de transfert de tous les biens du défunt au profit du JPS Trust", la structure de droit américain dont Laeticia est la bénéficiaire depuis la mort de son mari.