SNCF. Sud Rail veut « une grève dure face à un gouvernement inflexible ».
Erik Meyer, porte-parole de Sud Rail, souhaite « une grève reconductible et dure face à un gouvernement dur et inflexible ». Ce, alors que le gouvernement a présenté son projet de loi permettant le recours à des ordonnances pour réformer la SNCF.
Lors de la réunion intersyndicale prévue jeudi soir, Sud Rail (3e syndicat de la SNCF) proposera « de déposer le plus rapidement possible un préavis de grève unitaire et reconductible » aux trois autres syndicats représentatifs du groupe, la CGT Cheminots (1er), l’Unsa (2e) et la CFDT (4e) indique Erik Meyer.
« Ce qui a été sorti ce (mercredi) matin montre bien qu’on n’est pas dans une concertation, mais dans une explication de texte. Le gouvernement veut passer en force, sans écouter les organisations syndicales. On n’y croit pas, on n’y voit pas de grain à moudre », a-t-il ajouté.
Une date pour démarrer la grève
« Demain (jeudi) soir, l’objectif est clairement pour nous de sortir avec une date » de démarrage d’une grève et « s’il faut se revoir pour fixer les modalités du mouvement, il y aura une autre réunion », a indiqué M. Meyer.
SUD Rail a déjà déposé un préavis de grève pour la seule journée du 22 mars afin de permettre aux cheminots de participer à Paris à la manifestation nationale à l’appel de la CGT Cheminots, rejointe par les trois autres syndicats représentatifs et par FO (5e syndicat).
Présenté mercredi matin en Conseil des ministres par la ministre des Transports Elisabeth Borne, le texte doit être débattu en avril à l’Assemblée nationale et en mai au Sénat. Il prévoit notamment « l’arrêt des recrutements au statut (de cheminot) des nouveaux agents », ce qui est considéré par les syndicats comme un casus belli.